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Publié le temps: 07 ,December ,2018      21:50:03
BIOGRAPHIE DU GUIDE DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE L’AYATOLAH RUHULLAH KHOMEINY.
L’Imam Rouhoullah al-Mussavi al-Khomeiny est né dans la ville de Khomeyn en Iran, en 1320 de l’Hégire. Son père était un savant religieux. Nous serons mieux à même de comprendre l’atmosphère familiale dans laquelle il a grandi, si nous gardons à l’esprit que son père seyyed Moustafa al-Moussawi avait étudié les sciences religieuses dans lavilleirakienne de Nadjaf al-ashraf, comptait parmi les grands savants de son époque, il mourut, 6 mois après la naissance de Rouhoullah, des suites des tortures que lui infligèrent les agents de Reza Khan, père du dernier shah d’Iran.
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BIOGRAPHIE DU GUIDE DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE L’AYATOLAH RUHULLAH KHOMEINY.

1- SA NAISSANCE ET SA JEUNESSE.

L’Imam Rouhoullah al-Mussavi al-Khomeiny est né dans la ville de Khomeyn en Iran, en 1320 de l’Hégire. Son père était un savant religieux. Nous serons mieux à même de comprendre l’atmosphère familiale dans laquelle il a grandi, si nous gardons à l’esprit que son père seyyed Moustafa al-Moussawi avait étudié les sciences religieuses dans lavilleirakienne de Nadjaf al-ashraf, comptait parmi les grands savants de son époque, il mourut, 6 mois après la naissance de Rouhoullah, des suites des tortures que lui infligèrent les agents de Reza Khan, père du dernier shah d’Iran.

2- SES ETUDES ET SON PARCOURS.

Rouhoullah reçut sa première éducation dans sa ville natale, puis partit à la ville d’Arak pour étudier les sciences religieuses sous la direction du grand Sheikh Abdel Karim al Ha-iri. Avec ce dernier il part ensuite pour la ville sainte de Qom, où il poursuivra ses études islamiques.

Après la mort d’al Ha-iri, en 1355 de l’Hégire, l’Imam avait déjà atteint le niveau de l’Idjtihad, et était parmi les plus grands maîtres dans la Hawza (Ecole Théologique) scientifique de Qom.

L’Imam ne se limite pas à l’étude de la jurisprudence islamique (fiqh) et des principes (usul), il s’intéresse également à l’étude de la philosophie et de la morale.

Au cours de ses années d’enseignement, plus de cinq cents étudiants vont atteindre, sous sa direction le niveau de l’interprétation jurisprudentielle (ijtihad). Son enseignement était d’un niveau pédagogique très élevé: il ne se contentait pas de transmettre un savoir, il voulait au contraire que ses disciples accèdent à un niveau de conscience religieuse, qui leur permette de faire vivre en eux et autour d’eux l’essence même de l’Islam. L’Imam Khomeiny est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dans les différentes branches dessciencesislamiques.

3- L’IMAM ET LE REGIME DE SHAH.

Dès sa jeunesse, l’Imam Khomeiny entre dans la lutte islamique. Il sentit, très jeune, peser dans sa consciencele poids du "grand dépôt" dont il a la responsabilité en tant quemusulman. A l’âge de 17 ans, il était déjà en possession d’un fusil, car, pour lui, un musulman est un homme en guerre permanente. A 25 ans, il rédigeKachf ul-asrâr(dévoilement des secrets) dans lequel il révèle les complots du colonialisme contre le monde musulman, et lève le voile sur le rôle de traître que joue le Shah Reza Khan en Iran et cela malgré le climat d’oppression qui régnait alors.

Depuis cette époque, l’Imam n’a jamais cessé de combattre l’idée de séparation de la religion et de la politique, et a révélé les projets colonialistes qui se dissimulaient derrière la propagation de cette idée.

On remarquait chez lui, par rapport à ses collègues enseignants, un intérêt permanent pour la question politique, et on lui reconnaissait la finesse dans ses analyses politiques. En 1953 (ère chrétienne), les Etats-Unis réinstallent sur le trône le Shah Mohammad Reza Pahlavi, à la suite d’un coup d’Etat militaire, malgré l’opposition violente du peuple à son retour. Un climat d’insécurité, d’oppression, et de répression sauvage s’installe alors. Mais l’Imam continua à manifester publiquement son hostilité au régime.

En 1962, les Etats-Unis décident d’apporter certains aménagements formels à leur politique dans les pays sous leur influence. Le président Kennedy annonçait qu’il "n’était plus besoin d’utiliser la force dans cespays", et présentait un projet dont l’objet était de faire "vivre l’espoir dans les cœurs, des populations des pays du Tiers-monde"; selon l’expression de Kennedy. Les USA exercèrent des pressions sur le Shah déchu pour l’amener à appliquer ce projet intitulé "Réformisme pour l’Iran". Son apparence montrait de la clémence, mais son fond ne contenait que torture, servilité, anéantissement... Ces projets ne servaient en réalité qu’à l’élimination de l’âme islamique, et au rôle du clergé en Iran, comme elles visaient à conférer l’hégémonie à "l’occidentalisation" et l’inféodation à l’Amérique, et à l’anéantissement du secteur agricole. Les projets réformistes américains prirent le nom de "Révolution Blanche". Face à ce complot, dont les dimensions colonialistes sont évidentes, l’Imam s’attacha à démontrer les aspects trompeurs et pernicieux, et les objectifs inavoués, et appela les gens à se dresser contre ce complot. Les efforts de l’Imam finirent par susciter au sein du peuple une prise de conscience et un mouvement de contestation.

Les Américains obligeaient encore le Shah à poursuivre l’application de leur politique et le Shah fit soumettre à un référendum truqué son projet de "Révolution Blanche". Il reçut pour cela l’appui et les encouragements des puissances de l’Est et de l’Ouest, ainsi que leurs vœux pour "le succès de cette étape progressiste". L’Imam poursuivit néanmoins à manifester son hostilité et signa, avec huit autres éminents savants, une pétition dans laquelle, ils dénonçaient le pseudo référendum, et proclamaient le jour de l’an Iranien (Nowrouz), jour de deuil à travers tout le territoire.

Cette attitude fit réagir brutalement le régime fantoche, qui envoya sa soldatesque dans la ville de Qom, et ordonna à ses troupes d’envahir la prestigieuse école de "Faïzieh", et fit massacrer des centaines d’innocents, étudiants en sciences religieuses, et violèrent l’immunité de son enceinte sacrée.

Le Shah espérait par cette opération criminelle terroriser le peuple et créer un climat défavorable à toute opposition, mais l’Imam Khomeiny détrompa son illusion. Il condamna avec force le crime du Shah, et dénonça son plan anti-islamique. Il déclara: "Les fondements de l’Islam sont exposés aujourd’hui à un grave danger, le Coran et la religion sont en danger, le silence devant l’injustice est devenu un péché, révéler la vérité est une obligation religieuse, quoiqu’il en coûte...". Il disait aussi: "Je me suis préparé pour la guerre contre les tortionnaires, et je ne suis pas prêt à me soumettre au système inique... Je rappellerai aux consciences les commandements divins à chaque occasion, et dénoncerai les actes préjudiciables au pays tant que la plume sera en ma main...".

Dans le climat de forte tension qui suivit cette déclaration, les gens déferlèrent de toutes les régions du pays dans la ville de Qom, le 10Muharram, pour y célébrer le deuil de l’Achoura, et celui des martyrs de l’Ecole Faïzieh. L’Imam s’adressa, ce jour-là aux masses rassemblées, et dénonça encore avec force le système du Shah et sa trahison.

BIOGRAPHIE DU GUIDE DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE L’AYATOLAH RUHULLAH KHOMEINY.

Dans la nuit du 12 Muharram 1383 (Hégire) 1963, les agents du Shah Mohammad Reza assiègent la maison de l’Imam, arrêtent ce dernier et le conduisent à Téhéran. A peine l’événement est-il diffusé, que le peuple sort dans les rues et manifeste en faveur de l’Imam Khomeiny, et condamne les ennemis de l’Islam. Ce fut le soulèvement du I5 Khordad (en 1963) dans lequel tombèrent plus de 15 milles personnes sous les balles de la lâcheté et de la trahison.

Les pétitions demandant la libération de l’Imam affluèrent de l’intérieur du pays et de l’étrange, (Nadjaf et Caire). Le régime craignant pour sa vie, fut contraint de libérer l’Imam après l’avoir gardé en prison 9 mois.

A son retour à Qom, l’Imam fut triomphalement accueilli et ses condamnations du régime reprirent avec plus d’ardeur.

L’Amérique comprenant le danger, qui menaçait ses intérêts et ses ressortissants, exerça des pressions sur le Shah pour obliger à accorder à ses ressortissants les privilèges des capitulations aux termes desquelles la justice iranienne ne pourra plus s’exercer contre eux pour tout crime qu’ils commettaient, se contentant de les remettre à la justice américaine pour leur jugement en territoire américain.

L’Imam se souleva aussi pour condamner et rejeter une telle loi, il dénonça cette trahison devant le peuple, au mois de Jumada al Thani 1334 (1964) en disant qu’elle constituait une humiliation et un déshonneur pour les musulmans et une preuve s’il en était besoin, de l’inféodation du Shah à l’Amérique.

Devant cette attitude inébranlable, les agents du Shah déchu envahirent la maison de I’ Imam, saisissant ce dernier et le conduisant à l’aéroport de Téhéran, et de là l’ont envoyé en exil en Turquie. Ils arrêtèrent ensuite son fils Mostafa al Khomeiny et l’exilèrent aussi en Turquie. Une vague de manifestations, de grèves et de revendications suivit ces événements. Le Shah fit transférer l’Imam en Irak pour restaurer le calme dans le pays. Dans la ville de Nadjaf al-achraf, en Irak, il poursuivit ses activités islamiques, par l’enregistrement d’exposés, de conférences, et de messages, l’écriture d’ouvrages et la publication de tract et de messages au peuple iranien, en diverses occasions. Durant son exil, il écrit "Velayat-él-Faqih" (le gouvernement islamique) dans lequel il étudie les fondements du gouvernement islamique, et jette ses bases théoriques. Il crée un réseau de liaisons permanentes avec le peuple iranien, grâce auquel il fait parvenir ses Fatwa (opinion d’un docteur de la Loi sur une ou plusieurs questions religieuses), et ses positions à l’égard des événements qui se déroulent en Iran. (A SUIVRE…)

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