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Publié le temps: 07 ,December ,2018      21:56:48
BIOGRAPHIE DU GUIDE DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE L’AYATOLAH RUHULLAH KHOMEINY. PARTIE 2
Dans son exil, l’Imam fit aussi connaître sa position sur la question palestinienne et sa dénonciation des visées du sionisme. II prend contact avec les groupes du mouvement palestinien, et les encourage à adopter une ligne islamique, et à n’envisager pour solution que le Jihad.
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BIOGRAPHIE DU GUIDE DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE L’AYATOLAH RUHULLAH KHOMEINY. PARTIE 2

Dans son exil, l’Imam fit aussi connaître sa position sur la question palestinienne et sa dénonciation des visées du sionisme. II prend contact avec les groupes du mouvement palestinien, et les encourage à adopter une ligne islamique, et à n’envisager pour solution que le Jihad.

Pendant ce temps, le peuple iranien souffrait de voir l’Imam exilé, et s’impatientait de son retour. Il restait attentif au moment où l’occasion se présenterait pour exprimer sa colère au régime tyrannique. L’occasion vint en 1978, quand un journal publia un article insultant et diffamant l’Imam Khomeiny.

Une manifestation pacifique est organisée par le peuple, à la suite de la publication de cet article dans la ville de Qom. Mais le Shah donna l’ordre à ses agents de tirer sur la foule, faisant de dizaines de morts et de blessés, et suscitant une colère générale au sein de la Nation. Il y eut par la suite le massacre de la ville de Tabriz, à la suite des cérémonies de deuil pour le repos de l’âme des martyrs de Qom.

Des manifestations éclatent brusquement dans toutes les villes de l’Iran pour exiger le retour de l’Imam Khomeiny et l’instauration du régime islamique.

Durant cette période, se consolida, plus que jamais auparavant, le lien entre le peuple et l’Imam, et les messages et directives de celui-ci commencèrent à affluer en Iran, levant le voile sur le nouveau complot américain dénommé "L’ouverture politique", appelant la communauté à manifester, et à se servir des mosquées comme bases pour les activités révolutionnaires islamiques.

Au cours des derniers jours du mois de Ramadan 1398 de l’Hégire (1978), le régime au pouvoir en Irak fit encercler la maison de l’Imam à Nadjaf, après avoir baissé la tête devant le Shah déchu, et consolidé ses relations avec lui, il demanda alors à l’Imam de choisir entre garder le silence ou quitter l’Irak.

L’Imam décida de quitter l’Irak, et partit pour le Koweït. Mais les autorités Koweitiennes lui interdirent l’entrée sur leur territoire. Il retourna à Bagdad et de là, pour Paris.

A l’aéroport de Paris, les autorités françaises lui demandèrent de garder le silence, il répondit par sa fameuse phrase: « Je dirai ce que j’ai à dire, même si, je devais aller d’aéroport en aéroport ! ». Les autorités françaises furent contraintes de lui accorder le séjour sur leur territoire conformément à leur loi, l’Imam s’installa à Neauphle-le-Château, dans la région parisienne d’où il continua de diriger la Révolution.

L’expulsion de l’Imam par la clique Baathiste irakienne a renforcé le mouvement de protestation en Iran. A Téhéran, il y eut des manifestations grandioses, à l’occasion de l’Aïd el fïtr, (fin du Ramadan) regroupant des millions d’enfants de la nation scandant des slogans pour l’application de l’Islam, et le retour de l’Imam.

Le régime fantoche prit peur devant le geste du peuple, et perdit son sang-froid. Il décida de prendre sa revanche le lendemain, il encercla les manifestants dans la place des martyrs et fit ouvrir le feu sur eux. Il y eut plus de cinq mille morts, hommes et femmes. Des milliers de citoyens furent blessés. La loi martiale fut proclamée dans toutes les villes de l’Iran. L’Imam continua à orienter le peuple dans la voie de la Révolution, rejetant avec véhémence tous les compromis que lui proposaient le régime tyrannique et ses maîtres américains.

L’Imam Khomeiny demanda aux soldats de déserter les casernes. Son appel fut entendu par des milliers de soldats. Il ne resta plus dans l’armée du Shah, qu’une quantité très limitée de troupes.

Les appels et messages de l’Imam à partir de Neauphle-le-Château en France, faisaient brûler d’ardeur les consciences, et stimulaient l’esprit de sacrifice, comme ils mettaient l’accent sur le refus de toute solution médiane, de toute trêve, et de toute entente. Ils insistaient sur la nécessité de demeurer dans la ligne des slogans islamiques et du cri: "Allah Akbar" jusqu’à la victoire finale.

Le peuple est resté fidèle à sa direction islamique, offrant des vagues successives de martyrs, organisant des manifestations, décidant des grèves, et exécutant à la lettre les directives de l’Imam, jusqu’à ce que le Shah, fut contraint de fuir du territoire iranien, après avoir constitué un nouveau gouvernement sous la direction du valet des renseignement américains, Chapour Bakhtiar. Celui-ci essaya de se montrer patriote, populaire et démocratique, il tenta de convaincre les grévistes à reprendre le travail, en particulier les travailleurs du secteur pétrolier, mais il connut un échec fracassant. Et l’Imam est rentré en Iran, deux semaines après le départ du Shah déchu.

L’Imam décida de retourner dans la chère patrie islamique, en dépit des conseils négatifs de son entourage, et en dépit de tous les obstacles que Bakhtiar lui réservait.

Le jour du retour de l’Iman (1er Février 1979) fut un jour glorieux de la Révolution islamique, l’Imam y annonça, au cimetière des martyrs «Beheshté Zahra», ses projets immédiats et proclama la destitution du gouvernement fantoche de Bakhtiar et la déchéance du système Shah-in-Shah (impérial).

L’Imam s’installa dans une école primaire aménagée pour son séjour, et de là il dirigeait la Révolution, en faisant diffuser ses directives par le canal du réseau de mosquée et religieux.

Les généraux du Shah déchu, réunirent ce qui restait dans l’armée de fidèles à l’ancien régime. Ils proclament, le 8 Février I979, le couvre-feu dans la capitale.

Mais l’Imam ordonna au peuple de sortir en masse, de rejeter la décision des généraux et les rues s’emplirent de manifestants et de militaires fidèles à l’Imam faisant échouer le complot des traîtres. L’attitude de l’Imam, à l’égard de l’armée, consistait essentiellement à éveiller les consciences des membres des forces armées, en particulier les officiers subalternes, les sous-officiers et les hommes de troupes, et les intéresser au sort du pays, à l’acquisition des connaissances islamiques et par suite à leur réinsertion au sein de la communauté islamique. L’Imam a toujours demandé au peuple de ne pas s’en prendre à l’armée, mais au contraire de sympathiser avec elle, car les soldats sont en majeure partie trompés par le régime corrompus, et n’obéissent que par la force à ses ordres.

La politique de l’Imam fut couronnée de succès, puisque le 9 février, les derniers militaires de l’armée du Shah rejoignent les rangs de la Révolution, se réconciliant, dans la joie et le repentir sincère, avec le peuple.

BIOGRAPHIE DU GUIDE DE LA REVOLUTION ISLAMIQUE L’AYATOLAH RUHULLAH KHOMEINY. PARTIE 2

La marionnette Bakhtiar s’enfuit de l’Iran, et un gouvernement islamique provisoire est installé par l’Imam. L’Imam poursuivit ensuite sa mission d’édification de l’Etat islamique, dans la ligne politique qu’il s’est toujours fixé, et qui n’admet ni compromission, ni déviation, ni concession idéologique à l’Ouest ou à l’Est. Le principal objectif et fondement de l’Etat islamique consiste à éduquer le peuple à lui inculquer la spiritualité islamique. L’Imam consolidera, après la victoire de la Révolution, les fondements du système islamique en Iran. Rapidement les institutions sont mises en place: constitution, parlement (Majlis), président de la République, Gouvernement, Cours suprême, conseil constitutionnel, etc… Tout cet édifice est mis en place en une période de temps très courte.

L’Imam est décédé le 4 Juin 1989 (29 Chawwal 1409) à Téhéran. Il est inhumé près du cimetière Beheshté Zahra, à 25 Km de Téhéran sur la route de Qom, où un mausolée a été édifié pour honorer sa mémoire.

PAR: HOUSSAYN MFOUAPON

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